Le piège du dernier sprint : comment ne pas arriver en janvier sur les rotules
- Aurelie Donnen
- il y a 16 minutes
- 4 min de lecture
Novembre… Ce mois pas très sexy, à mi-chemin entre la citrouille et la bûche glacée. On se dit que ce n’est “ni le moment de commencer quelque chose” (bah non, on va pas lancer un projet juste avant les fêtes) “ni le moment de ralentir” (bah non, faut tout boucler avant la fin de l’année).
Résultat ? Beaucoup glissent sans s’en rendre compte dans le dernier sprint. On veut tout finir, tout planifier, tout anticiper, et tant pis si on s’oublie en route. C’est grisant, parfois. Mais aussi franchement usant.
Et si, cette année, on faisait autrement ? Si novembre devenait un sas de décompression, au lieu d’un tremplin vers le surmenage ?

🧠 Le cerveau aime les boucles bouclées… mais pas à ce prix
Tu l’as peut-être remarqué : plus on approche de la fin de l’année, plus notre cerveau cherche à “clore” les dossiers, les projets, les listes. C’est normal : le cerveau humain adore les histoires qui se terminent. Il déteste les choses en suspens. On appelle ça « l’effet Zeigarnik », une tendance cognitive à mieux se souvenir des tâches inachevées que de celles terminées.
Du coup, quand décembre approche, il panique un peu :
"Tu ne veux pas ENFIN finir cette formation ? Ranger cette pièce ? Lancer ce projet ? Répondre à ce mail depuis septembre ?"
C’est là qu’on glisse doucement vers la surcharge mentale, le stress. Et c’est là qu’on a intérêt à se demander : est-ce que j’ai VRAIMENT besoin de finir tout ça maintenant ?
🦠 Le corps, lui, a d’autres priorités
Ce qu’on oublie souvent, c’est que le corps n’a pas signé pour ce marathon. Alors que notre tête veut performer jusqu’au bout, notre organisme, lui, entre dans une phase de repli saisonnier. Il veut ralentir. Il veut digérer (au sens propre et figuré!).
En automne, nos intestins et notre foie sont particulièrement sollicités. On sort d’une période riche (l’été = apéros, restaus, rosé à midi – je te vois 😏), et on se dirige doucement vers une autre (les fêtes, les raclettes, les desserts “juste pour goûter”).
C’est donc maintenant, en novembre, qu’on peut :
soulager un peu son système digestif,
soutenir son foie avec des repas plus simples et plus végétaux,
refaire de la place avant la saison des excès.
Une sorte de mini-reset intelligent, pas moralisateur. Tu n’as pas besoin d’être ascète. Tu as juste besoin de redonner du souffle à ton corps.
Et puis franchement, si t’as prévu trois repas tartiflette en décembre, mieux vaut un peu de verdure maintenant.
💡 Dernier sprint avant fin d'année : 3 idées pour ne pas finir sur les rotules
Plutôt que de faire plus, on peut choisir de faire mieux.Plutôt que de remplir son agenda, on peut reprendre la main sur ses priorités.
Voici quelques pistes simples et puissantes :
🔹 1. Réserve du temps pour ne rien faire
Pas "rien" genre scroll sur ton téléphone. Du vrai rien : silence, marche, pause, respiration, tisane dans le fauteuil… J'ai déjà écris un article de blog là-dessus en plus! Et je suis sûre que tu l'as lu! ;-)
En neurosciences, ça s’appelle le "mode par défaut du cerveau", celui qui permet l’intégration, la régénération mentale.

🔹 2. Planifie des plaisirs simples
On est très forts pour bloquer nos réunions, nos dossiers urgents, nos courses… Mais bloquer un moment pour soi ? Une sieste ? Une séance de yoga ? Une soupe maison ?
C’est souvent ce qui saute en premier. Or ce sont justement ces micro-plaisirs qui nous empêchent d’exploser.
🔹 3. Soutiens ton système digestif sans te flageller
Pas besoin d’un jeûne extrême ni d’un régime compliqué et contraignant.
Quelques jours plus légers, des légumes amers, de l’eau tiède citronnée, des bouillons, des repas sans viande/alcool… pourquoi pas une petite monodiète de temps en temps, et ça respire déjà mieux côté foie.
🔹 4. Pose-toi cette question magique :
“Et si je ne faisais pas tout ? Que se passerait-il vraiment ?”
Réponse: Rien de grave. Et si tu le fais, plus d'énergie et peut-être un peu plus de sérénité.
🌰 Novembre, mois d’ancrage
Oui, novembre est gris. Mais il a aussi ce potentiel magique: il invite à rentrer chez soi. À ralentir. À ressentir. À redescendre dans le corps. C’est une période de maturation, pas de production intense.
Alors cette année, je te propose de faire les choses autrement :
Moins de sprint, plus de respiration.
Moins de to-do, plus de sens.
Moins de contrôle, plus d’écoute.
Et si tu sens que tu tires trop sur la corde, que tu t’éloignes de toi-même, que tu fonctionnes en pilote automatique…➡️ C’est peut-être ton signe pour faire pause.
Même juste 2 jours. Même juste 1 soirée. Ton corps te dira merci. :-)
Je parle je parle mais donc ...
En résumé:
Pas besoin de tout finir.
Pas besoin de tout contrôler.
Pas besoin d’arriver à Noël à bout de souffle.
👉 Novembre peut être un sas de recentrage.
👉 Une rampe douce vers l’hiver.
👉 Un moment pour se reconnecter à son rythme, son corps, ses vraies envies.
Et si tu as envie de t’offrir un vrai reset, n’oublie pas: le jeûne, même en automne, c’est le moment parfait. Pour poser, pour réparer, pour repartir.




Commentaires